A peine les feuilles se sont rougies pour annoncer l’arrivée de l’automne que The Frenchie Tandem Diary a pris la poudre d’escampette pour profiter de l’été indien au soleil.
Direction Minorque, la plus préservée et sauvage des îles Baléares. Ce petit bout de terre dont les contrastes vous saisissent depuis le hublot de l’avion, est un joyau, l’un des plus beaux de la Méditerranée. Petite île, verte et minérale, sur fond bleu marine, Minorque, la paisible, est une destination d’une richesse naturelle incroyable..

Préparez lunettes de soleil, maillots de bain et chaussures de marche, on vous embarque pour une semaine 100% minorquine!

Nul besoin de faire 15 heures d’avion pour trouver la sérénité.
A deux heures de Paris, Minorque possède un caractère sauvage et un charme fou avec ses sentiers côtiers et ses constellations de criques, propices aux promenades et aux longues journées de plage. Sans compter les nombreux vestiges de la culture talayotique: navetes, taulas, et talaiots datant de l’âge de bronze.


Le Nord féroce
Le Nord de l’île, où trône le phare de Cap Cavalleria, prend des airs de côte bretonne. Son paysage est accidenté, les troncs penchés à cause de la tramontane. Mais tout le charme de cette côte déchiquetée se révèle dans le caractère si préservé de l’environnement. La grandeur de la nature s’offre sans fioriture et dans un silence absolu.
Ce séjour minorquin commence par la Cala Morell, plage paisible située à l’embouchure d’un ravin, où l’on peut admirer des grottes préhistoriques, se baigner dans une eau aux belles nuances bleutées et prendre un peu de hauteur pour admirer, à perte de vue, des paysages irrésistibles : l’eau cristalline, la roche, la végétation luttant contre les bourrasques, les murets de pierres sèches, les villages d’un blanc immaculé.


Puis direction la Cala Pregonda, accessible après 25 minutes de marche sur le Camí de Cavalls. Etendue sur à peine 200m, cette crique en fer à cheval est protégée par une série de îlots. Ses eaux turquoises, son sable doré et ses rochers rougeâtres subjugueraient n’importe quel peintre! Les contrastes sont saisissants, la beauté à couper le souffle. Cala Pregonda est véritablement le coup de coeur de notre séjour à Minorque!


Comme l’a si bien dit Baudelaire , «Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté».

A la pointe d’un cap escarpé se dresse le Far de Cavalleria, perché sur une haute falaise et orienté vers le nord, il offre un panorama incroyable sur l’île. Tout autour parmi les rochers se cachent des bunkers datant de la guerre civile.

Nous avons poussé notre balade jusqu’au village de Fornells pour flâner dans ses ruelles pittoresques. Le hameau s’est développé autour d’une baie (qui servait de refuge aux pirates pour la petite anecdote!). On y a dégusté nos premières pâtisseries minorquines : l’Ensaimada, dessert traditionnel et emblématique de l’île et les petits biscuits, Pastisets.



Le Sud paisible et varié
Les longues plages du sud de l’île alternent avec des criques facile d’accès et constituent le parfait contrepoint aux paysages abrupts du nord. Les paysages y sont plus paisibles, mais tout aussi variés : d’interminables plages de sable blanc comme Son Bou, de petites criques sauvages comme Cala en Turqueta, de jolis petits villages de pêcheurs comme Binibéquer Vell ou Punta Prima.

La platja de Son Bou est sans doute la plus vaste, la plus étendue de l’île. Moins sauvage et donc touristique, elle n’en reste pas moins agréable. Notez toutefois la présence de naturistes si vous poussez la balade vers l’ouest par le bord de l’eau.

Nous avons roulé le long du littoral de Punta Prima à Binissafuller, quelques kilomètres au coucher du soleil, qui valent vraiment le détour. Toute la côte prend des couleurs incroyables, le soleil se reflète sur les eaux et illumine les jolies maisons qui bordent les falaises. On ne comptera pas les nombreux arrêts pour immortaliser la beauté des lieux!


Stop oblige à Binibèquer Vell, notre deuxième coup de coeur minorquin. Binibeca est en réalité un faux village de pêcheurs construit à la fin des années 1960. Ses maisonnettes blanches, serrées les unes contre les autres le long des ruelles étroites qui descendent jusqu’à l’embarcadère, nous ont véritablement émerveillé. Le crépuscule apportait une chaude lumière orangée sur les façades, un véritable spectacle!


Le centre de l’île, son paysage rural, ses villages rustiques
L’intérieur de Minorque s’étire le long d’une seule route reliant Mahon à Ciutadella (environ 50 minutes pour rejoindre les 2 villes principales de l’île). Le paysage est rural et agricole, semé de charmants petits villages aux maisons blanches et aux nombreux clochers.

Alaior, à une dizaine de kilomètres au nord de Mahon, nous a marqué par sa belle et imposante église de Santa Eulàlia. Es Mercadal au coeur de l’île invite à la promenade. Ses ruelles animées abritent de succulentes boulangeries, idéales pour s’approvisionner en pâtisseries locales.

Es Mercadal se situe au pied du Monte Toro, le point culminent de Minorque. Perché à 358m de hauteur, c’est le lieu idéal pour apercevoir l’île toute entière, et même une partie de Majorque, la grande soeur. Encore faut-il un temps bien dégagé! Ce qui n’a pas été notre cas, le jour de notre ascension. Le panorama sur la baie de Fornells, et les criques du Nord n’en reste pas moins spectaculaire.


Ferreries constitue une ville un peu plus imposante que les villages précédents mais ses rues bordées de maisons blanches sont paisibles et propices à la balade. Nombreux de ses habitants se consacrent à la production de fromage et de chaussures.

Ciutadella et l’ouest de l’île
Notre hôtel est situé à quelques minutes de Ciutadella sur la petite et magnifique crique de Sa Caleta. Nous avons ainsi pu découvrir cette « grande » ville (tout est question de proportions bien sur!) de long en large.

En se baladant au coeur des nombreuses ruelles de Ciutadella, on se rend bien compte du passé musulman, notamment dans l’agencement de la ville et dans l’architecture de certains bâtiments. On y croise de nombreux palais aux influences italiennes voire françaises, plusieurs églises et de belles demeures colorées. Le centre historique est idéal pour faire des emplettes en tout genre : sandales minorquines, produits culinaires traditionnels, …
Enfin, le secteur du port est juste fabuleux, surtout en fin de journée. L’ambiance y est très agréable, de nombreux restaurants / bars y dressent leurs grandes terrasses pour se délecter d’une sangria ou d’un gin local et admirer, sur l’eau, les lueurs du soleil déclinant.

Mais ne trainez pas trop, car le rendez-vous est donné au bout d’Artrux pour admirer le coucher de soleil.

Si, comme nous, vous aimez marcher, enfilez de bonnes chaussures et partez découvrir une partie de la côte ouest en suivant le Camí de Cavalls. Ce chemin aménagé tout autour de l’île s’étend sur plus de 180km et peut être parcouru en 20 étapes. Tout au long du séjour, il nous a permis de découvrir des endroits aussi incroyables que majestueux.

Ce jour là, nous l’avons emprunté sur 6km pour rejoindre la Cata Blanca depuis Sa Caleta. Entre falaises abîmées, cavités rugissantes, panorama à couper le souffle et criques d’eau turquoise, la balade était magnifique! Nous avons pu admirer la splendeur du paysage jusqu’à la nuit tombée, dans l’ambiance festive et chaleureuse du Hola Ola Mediterranean Beach Bar, perché sur les falaises de Cala Blanca. Un endroit où famille, amis et couples s’installent pour admirer les derniers rayons du soleil sur la mer.

Mahon, et l’est de l’île.
Capitale de Minorque, Mahon est une ville très dynamique, un carrefour commercial et une bonne base pour partir explorer les criques du sud-est de l’île. Même si la ville nous accueille sous la pluie, on a pris beaucoup de plaisir à arpenter ses nombreuses ruelles piétonnes du centre historique, à apprécier son architecture et à jouer les touristes kway sur le dos et appareil photos autour du cou!
Le coeur historique domine le port du haut d’une falaise. De nombreux miradors permettent de s’y arrêter pour contempler la baie et les nombreux navires et bateaux de croisières amarrés.

Quel bonheur de s’initier aux douceurs locales dans les 2 marchés incontournables de Mahon : le Mercat des Claustre où s’alignent des étals alimentaires, des stands de produits minorquins, des fleuristes et des ateliers d’artisanat local ; le Mercat de Pescados (marché aux poissons) où l’on trouve des produits de la mer de première fraîcheur mais aussi de savoureuses tapas à déguster sur place ou à emporter!
Avant de descendre sur le port pour la pause déjeuner, il est indispensable de se rendre à l’Esglesia de Santa Maria pour écouter le concert d’orgue à 13h précises. 30 minutes hors du temps à savourer sans modération.

Après un déjeuner copieux (au menu Paëlla à la langouste, Miam!), rien de tel qu’une promenade dans le parc naturel de S’Albufera des Grau, puis au Far de Favaritx, dressé sur une pointe schisteuse, au beau milieu d’un sombre paysage lunaire battu par la mer et la tramontane. Cet endroit est étonnant car totalement dépourvu de végétation.

